Ouragan Gamède

EOLE redoutable a envoyé sur terre,
Gamède son jeune loup pour y faire la guerre,
Ce démon déchaîné, déferle la tempête,
Rudoyant les nuages, filant comme une comète.

Ce prince des ténèbres est fou et capricieux,
Son œil noir, arrogant, est vraiment mystérieux.
Furibond il torture, l’océan indien,
Dont les vagues obéissent à ce grand magicien.

Provoquant une marée qui inonde quelques îles,
Des bateaux ballottés sur les plages fragiles.
Le cristal du sable, s’est soudain assombri,
Devenant le linceul aux poissons engourdis.

Hélas, cette furie martyrise la nature,
Qui ploie, et qui résiste à ce monstre impur.
Giflés par la tornade les arbres sont chancelants,
Plus de gîtes, ni d’abris aux animaux errants.

Les oiseaux apeurés, s’agrippent aux branches frêles,
Et la terre meurtrie crache un limon de fiel.
De cette agitation des fleurs ont succombé,
Leurs belles robes pourprées, ont toutes été souillées.

Les hommes sont enfermés redoutant le carnage,
Dans les maisons dotées, d’énormes calfeutrages.
Gamède roule bon train, deux cent kilomètres heure,
Narguant les policiers et leurs enregistreurs.

Il arrache pour punir toutes les installations,
Qui détruisent la nature par notre pollution,
Il s’éloigne rugissant, causant bien des dommages,
Il laisse derrière lui, un sinistre paysage.

Le voilà reparti emportant sa musique,
Aux sons assourdissants, aux notes électriques.
EOLE l’a rappelé pour une autre mission,
Hélas, qui fera, une nouvelle destruction.